SORTIE DINAN le 28 juin 2022.
Nous étions 25, le matin du 28 Juin, à nous retrouver pour une collation bien méritée au restaurant « Le Longueville », après un parcours assez long pour certains, avant de nous livrer à une découverte de DINAN.
Renée et Gérard AUNEAU, Janine et Jean Marie BOUCHER, Claudine COURTEL et une amie, Denise CHATAL et Yves FORTINEAU, Martine et Jean Yves FOURMY, Marie Claude SECHAUD et Alain LABATUT, Michel LAUDE, Loïc LE CHATAL, Noëlle MASSE, Marie-France et Alain MONNERIE, Marie-Thérèse et Alain MOREAU, Solange et René RUPIN, Claude et Françoise SALEZ, Danielle et Christian SAMITIER ont fait le déplacement.
Cliquez sur l'image pour voir la galerie photos
Partagés en deux groupes afin que chacun puisse bénéficier au mieux des explications de nos deux guides, Jeanne et Véronique, qui ont commencé par nous brosser un tour d’horizon général de l’histoire de la cité bretonne, sous la statue de Duguesclin, personnage indissociable de l’histoire médiévale de la Bretagne.
Bertrand Duguesclin né vers 1320 près de Dinan et mort en1380, a passé sa vie à guerroyer d’abord dans les guerres de succession de Bretagne, puis devenu Connétable de France au service du Roi Charles V. Il a la particularité originale d’avoir eu une quadruple sépulture de diverses parties de son corps. Son cœur repose dans une urne de la basilique Saint-Sauveur de Dinan dont les parties anciennes remontent au 12ième siècle. Elle fut restaurée à partir de la fin du 15ième siècle jusqu’au début du 20ième siècle et possède des parties en style roman et d’autres, en gothique.
Nous avons ensuite évolué dans les rues pavées du centre historique récemment refaites, durant un an, par Colas, permettant une déambulation aisée.
Nous avons ensuite évolué dans les rues pavées du centre historique récemment refaites durant un an par Colas, permettant une déambulation aisée.
Nous nous sommes replongés dans l’ambiance du moyen-âge. Les maisons à pans de bois et à pignons pointus témoignent de la richesse passée de la ville qui du 14ième au 18ième grouillait de nombreux commerces. Place des Cordeliers et des Merciers, les styles se mélangent, les maisons à pans de bois typiquement dinannaises des 15ième, 16ième et 17ième siècles se côtoient. On observe notamment cette disparité en avançant dans la Rue de la Cordonnerie qui débouche Place des Merciers.
Nous avons pu découvrir la Tour de l’horloge, édifiée entre fin 15ième et début 16ième siècle, ainsi que la basilique Saint- Sauveur déjà évoquée, avec sur son arrière, le jardin anglais installé qui était autrefois un cimetière. De là, on a une vue sur la Tour Saint Catherine, ainsi que sur les remparts de la ville et sur le port et la Rance en contrebas.
Après un déjeuner au restaurant « Saint Louis », dans le timing prévu, nos guides nous ont conduits à la visite du château, monument emblématique de la ville.
Il fut construit en 1380 par le Duc Jean IV, rentrant en Bretagne après un exil de plusieurs années en Angleterre. Cet édifice représentait alors la plus vaste enceinte urbaine de Bretagne.
La tour-résidence d’une hauteur de 45 m, dominant la ville, tendait à montrer la puissance du pouvoir ducal. Si les niveaux inférieurs étaient réservés au fonctionnement du château (stockage, cuisine), les étages intermédiaires voyaient se succéder pièces de représentation et chambres plus intimes. Ainsi, il était possible d’évaluer l’importance d’un personnage en fonction des étages qu’il était autorisé à franchir. Véritable palais princier, le château du Duc Jean IV s’imposait comme un défi au Roi de France Charles V dont le château royal du Bois-de-Vincennes avait relancé la mode des tours-résidences.
Edifiée dans la deuxième partie du 15ième siècle, la Tour Coëtquen se rattache à un vaste programme de rénovation voulu par le Duc de Bretagne François II. Dotée de nombreuses canonnières desservies par d’imposantes maçonneries, la Tour Coëtquen venait renforcer l’angle sud-ouest de l’enceinte dinannaise. Au-delà de sa dimension militaire, cette tour d’artillerie est également un ouvrage extrêmement soigné. Les larges fenêtres, les coussièges ménagés dans les embrasures, ainsi que les belles cheminées, témoignent de la volonté d’apporter un minimum de confort aux longues soirées de veille de la milice bourgeoise.
A la fin du 16ième siècle, d’importants travaux modifieront considérablement les abords, pendant ce contexte des guerres de Religion. Rattaché à la Tour Coëtquen par le « souterrain Mercœur » et isolé du reste de la ville par un large fossé, le château contribue autant à la défense de la cité qu’au contrôle de la population par la garnison.
Le château, mal entretenu et dans un état de dégradation avancé, sera décrit en 1693 comme un édifice encore solide mais sans portes, ni fenêtres. Plusieurs projets de restauration auront été élaborés mais ne seront pas retenus par le roi.
Ce n’est qu’en 1703 que le projet de restauration est validé pour transformer l’édifice en centre de détention pour les soldats et marins capturés par la flotte française. A cette occasion la toiture d’ardoise sera remplacée par l’actuelle terrasse à laquelle nous avons accédé et qui offre un panorama exceptionnel sur les environs.
Tout au long du 18me siècle, des centaines de prisonniers anglais seront détenus dans les tours du château. Avec la révolution française, la prison militaire devient une prison de droit commun à partir de 1817 et va le demeurer jusqu’en 1904.
Racheté en 1906 par la ville de Dinan pour en faire un musée, des travaux de restauration de la tour ducale seront entrepris et le « Château-Musée » ouvrira ses portes en 1908. Pendant un siècle, des collections hétéroclites y seront présentées. Mais souffrant de conditions de conservations difficiles, les collections vont être progressivement transférées vers les réserves municipales entre 2014 et 2018, laissant la place à un ambitieux projet de valorisation du monument.
Entreprise entre 2017 et 2019, la restauration du monument a permis de redonner tout son éclat aux différents espaces.
Le mobilier permet d’identifier rapidement la fonction des pièces. Les salles principales accueillent des meubles emblématiques, des tables et un dressoir pour la salle de banquet, un autel pour la chapelle, un trône sous dais dans la chambre de parement. On observe des meubles d’inspiration médiévale aux formes volontairement épurées, réalisés en métal.
Au détour d’une salle, on peut imaginer s’asseoir aux côtés du Duc Jean IV lors d’un banquet, siéger sur son trône pour rendre la justice, échanger quelques conseils sur son lit d’apparat.
Pour finir la journée, nous nous sommes dirigés vers l’usine de fabrication des Gavottes.
Conséquence du COVID et d’une salle devenue inadaptée, la projection de l’histoire des gavottes a été abandonnée, nous avons toutefois pu en avoir une évocation orale suffisante.
Comme beaucoup de recettes, c’est en 1886 qu’une erreur, - oubli sur le bilig, donne vie à la première crêpe dentelle pliée en huit à Quimper. C’est à partir de 1962 que la biscuiterie des Gavottes a déménagé à Dinan.
Curiosité de l’histoire, nous avons appris que le père de l’un d’entre nous avait participé à l’élaboration du financement des travaux de construction, en tant qu’agent de la banque prêteuse de l’époque.
Chacun est ressorti avec de belles emplettes dont il ne faut pas douter qu’elles auront ravi les papilles, avant que nous nous quittions vers 18 heures.
Un grand bravo à nos deux guides qui ont su garder notre attention pendant cette journée.